Frédéric Forte : libre sous la contrainte
Who are You ? Bercé au son des Stones et de Led Zeppelin dès sa plus tendre enfance, puis successivement bassiste et disquaire, Frédéric Forte carbure à la musique. A défaut d’avoir percé avec son groupe d’adolescence, il s’est réfugié dans la littérature, les lectures de Queneau et autres Roubaud, pour finalement devenir un poète Oulipien, innovant, libre sous la contrainte. Focus sur celui qui accompagnera l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée jusqu’à la fin 2015 dans le cadre de sa résidence à la Cité des Cartes.

Du sous-Baudelaire. Comme pour bon nombre de jeunes étudiants un peu rêveurs, les premiers essais poétiques de Frédéric n’ont pas été très convaincants. Il faut attendre la découverte de Queneau pour qu’une véritable passion émerge et que notre bassiste de rock décide de délaisser sa carrière musicale au profit de la poésie. En 1999, Frédéric se lance, sous l’oeil bienveillant de Jacques Jouet. La décision d’être édité vient d’un changement dans sa façon de voir et de comprendre la poésie. Il tâtonne. Il trouve. Il trouble. Il travaille. Frédéric est exigeant. Frédéric veut « fabriquer des objets faits de mots ». La « publicration » arrive en 2002 avec la sortie de Discographie et de Banzuke, aux éditions de l’Attente. 2002, année douloureuse et perturbante ; décès de son père, première invitation à une réunion de l’Oulipo. Frédéric écrit des « poèmes du deuil avec des contraintes formelles très fortes ». Tout va très vite.

Ô Toulouse. Quittant la ville rose pour la ville lumière, armé de ses disques et de son accent chantant, Frédéric se veut artiste. Frédéric est artiste. Le statut de poète est pour lui un aboutissement, un pied-de-nez au système, un bras d’honneur au travail. C’est simple, Frédéric ne peut travailler que s’il est passionné. Après tout, pourquoi se coltiner un job pourri si on a le bonheur de pouvoir vivre de son art ? En 2005, Frédéric rejoint son camarade Jacques Jouet au sein de l’Oulipo et va dès lors s’épanouir dans les contraintes formelles. Considérant ses écrits comme « davantage potentiels que contraignants », Frédéric publie pourtant Opéras-Minute et par là même un exercice nouveau d’écriture sous contrainte.

Poésie analogique. Pour Frédéric Forte, il n’y a pas de poème isolé. L’auteur se voit comme un producteur, un Mutt Lange de la littérature. Frédéric veut construire un tout, un ensemble cohérent, réalisé avec le même son, le même mixage. Une face A, une face B. Le thème et la forme d’une œuvre doivent être entremêlés pour former une unité. Cette approche méthodique et musicale de la poésie est essentielle pour Frédéric. Cela va même plus loin. Pour lui, « la musique est un exemple de matériau pour construire des choses de l’ordre de l’intime ». La musique est omniprésente dans la vie et dans les œuvres de ce mélomane. Elle le guide naturellement vers une idée, une forme, un sens. Tantôt producteur, tantôt chef d’orchestre comme dans Sept quatuors à cordes, Frédéric n’a finalement jamais délaissé ses racines.

The real me. « Je ne suis pas bipolaire, mais je me pose des questions. » Voilà qui est dit ! C’est simple, Frédéric est humain et marche à l’affect. Il a des hauts et des bas, les mots ne lui viennent pas tous les jours. Tantôt merde, tantôt super-héros, Frédéric est hanté par la peur qu’éprouvent tous les artistes : vais-je être capable de faire aussi bien qu’avant ? Frédéric se nourrit des échecs et des difficultés et croit profondément que le poète a une fonction sociale, une fonction de partage et de plaisir. Aujourd’hui dans une situation relativement confortable pour un auteur moderne, Frédéric Forte est libre. Il s’épanouit et se perfectionne. Il alterne publications, ateliers d’écriture et résidences. Certaines de ses œuvres sont depuis peu traduites en anglais.

So what ? Le bassiste toulousain a su s’exporter et grandir. Il a progressivement pu toucher du doigt (et de la plume) la conviction qu’il avait en lui depuis tout petit : « Je vais être célèbre ».

Autheim C.

Ce texte à été écrit lors d'un atelier collectif où ont écrit plusieurs textes sur Frédéric Forte. C'est ici le travail d'Autheim C. qui à été retenu dans le but de sevir de présentation atypique.

Voici les différents étudiants ayant contribué à la création de ce site web. Tous sont des étudiants dans la formation : Études visuels, Multimedia et Arts Numeriques (EVMAN).

Romain Keller

Ce site est mon projet tutoré, mon travail était donc de créer un site web pour Frédéric Forte permettant de montrer les différents textes et ateliers qu'il à réaliser en lien avec l'université de Paris-Est Marne-la-Vallée.
À l'heure actuelle je passe en troisième année d'Études visuels, Multimedia et Arts Numeriques. De par l'année de cours supplémentaire que j'ai eu, j'ai mis à profit mes acquis en codage web pour créer la structure, l'architecture et les différentes interactions possible sur le site. De plus étant un passionné de photographie, j'ai réalisé la quasi-totalité des photographies ornementant les bâtiments situés sur le plan.
Ce projet m'a d'autant plus enthousiasmé que j'aime le codage et qu'ici cela a permis de créer un univers visuel pour les textes de Fédéric Forte. Ce projet tutoré a été l'occasion pour moi de me familiariser plus intensivement avec les langages de programmation web, et de découvrir les différents défis qu'apportent aussi bien le travail en groupe que la gestion d'une telle demande créative qu'est celle de créer un site pour les écrits de Féréric Forte.
Bonne visite, et exploration sur le site.
Pour me contacter : romain.keller77@orange.fr

Marie Cruveillier

Dans ce projet, ma contribution se traduit principalement par l'arrangement esthétique, par l'élaboration de logos ainsi que par les idees ergonomiques que j'ai pu apporter au sein du groupe.
Je suis actuellement éleve en premiere année d'Études visuels, Multimedia et Arts Numeriques et il était important pour moi de pouvoir mettre en application mes acquis et d'agrandir mon savoir dans un domaine qui m'intrigue tout autant qui me passione, celui de la programmation. Aussi, cest avec un grand enthousiasme que je me suis proposée pour accompagner Romain dans son projet tutoré de deuxième année.
Pour me contacter : mariecruveillier@gmail.com

Anthony Bilien

Anthony à aidé le groupe en réfléchissant avec Marie sur les idées ergonomiques, ainsi qu'en parallèle à la recherche de certains code pour des animations.

Laurent Ducamp

Laurent nous aida dans l'élaboration du plan et dans le choix de certains choix ergonomiques.

Ce site web à pour but de servir de support "web" aux différents textes écrits en marge de la résidence d'écrivain de Frédéric Forte.

La résidence Cité des cartes a pour objectif d’amener les différents usagers de la Cité Descartes à s’interroger sur les espaces qu’ils traversent et sur leur façon de les percevoir, par le biais de la création littéraire. Elle s’articule autour d’une série d’événements et d’activités ayant pour thème « l’écriture des lieux » : ateliers d’écriture, rencontres, conférences, projets créatifs interdisciplinaires faisant dialoguer la littérature, la géographie, l’urbanisme, les arts numériques…

Source : Oulipo

La production d'écrits lors de la résidence Cité des cartes se matérialise sur le site au travers différentes formes de textes : Tridents, anagrammes etc.
Ces évènements et ce projet s'inscrivent dans une démarche plus large de collaboration entre le groupe l'Oulipo (auquel appartient Frédéric Forte) et l'université.

Depuis plusieurs années, l’UPEMLV entretient des relations privilégiées avec les membres de l’Oulipo. En effet, Jacques Jouet, Frédéric Forte, Ian Monk, Olivier Salon et Hervé Le Tellier animent des ateliers d’écriture pour les étudiants ainsi que pour le personnel de l’Université. Ces ateliers sont l’occasion d’explorer différentes formes littéraires (poésie, théâtre, récit) par le biais des contraintes et des structures oulipiennes, de manière ludique et conviviale. Une sélection des textes produits en atelier est présentée chaque fin d’année lors de la manifestation « Lettres vives » organisée par le département de Lettres. Par ailleurs, l’université invite régulièrement les oulipiens à donner des conférences et des lectures.
L’OuLipo est un groupe international co-fondé en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais et par l'écrivain Raymond Queneau, à qui l’on doit notamment Zazie dans le métro, Les Exercices de style et les Cent mille milliards de poèmes. Son objectif est précisément de réconcilier les mathématiques et la littérature, en inventant des nouvelles formes littéraires inspirées de modèles scientifiques.

Source : Université Paris-Est Marne-la-Vallée

Vous trouverez ici différentes vidéos en rapport aux écrits de Frédéric Fortes.

Je me souviens

Cette vidéo est une lecture de plusieurs "je me souviens". Les phrases suivant cette forme d'écriture ont la particularité de faire appel à nos souvenirs et la contrainte de commencer obligatoirement par "je me souviens de...". Ici la consigne est que le souvenir doit être lié au campus de l'université Paris-Est Marne-la-Vallée.
Ce document audiovisuel a été créée par des étudiants en licence Cinéma et Audiovisuel de l'université.

Tridents situés aux alentours du bâtiment IFI

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Copernic

Virginie Tahar

           deux escalators
⊗l’un en panne
           l’autre aussi remarque

dans l’escalator

           constellation
⊗d’aimants ronds
           sur l’emploi du temps

2e étage, panneau d’affichage STAPS

           Snickers M&M’s
⊗Twix Kitkat
           attendent leur chute

hall, distributeurs

           l’escalier grisonne
⊗triste et sale
           dans ses angles droits

cage d’escalier

Romain Menini

           Faire le tri dans
⊗mon casier
           il est déjà vide

2e étage, salle des enseignants 2058

           C’est un hall de gare
⊗mais les trains
           sont déjà partis

hall

Frédéric Forte

           Porte coupe-feu
⊗en vert pomme
           (c’est plus sûr que rouge)

couloir 2e étage

           « Vous êtes ici »
⊗sur le plan
            d’évacuation

couloir 2ème étage

           Sortie de secours
⊗flèche qui
           pointe un carré blanc

escalier entre les 1er et 2e étages

           Ascenseur un peu
⊗soviétique
           mais tagué moderne

ascenseur

           Au rez-de-chaussée
⊗les WC
           sont propres (à peu près)

toilettes

           Dans l’Himalaya
⊗(son salon)
           cours sous oxygène ?

rez-de-chaussée, devant le salon Himalay

           Ronde d’étudiants
⊗ils sont neuf
           la pause-goûter

rez-de-chaussée, devant le salon Himalaya

Quentin Besnier

           Au secrétariat
⊗Fatima
           Sera là pour toi

2ème étage, secrétariat de lettres modernes 2045

           Un repas au CROUS
⊗C’est troublant
           Et traumatisant

rez-de-chaussée, au CROUS

           Deux Escalators
⊗Immobiles
           Depuis trop longtemps

rez-de-chaussée, hall

           Tables disposées
⊗En carré
           Mais je tourne en rond

2ème étage, ateliers d’écriture

           Un euro en poche
⊗Un café
           Ou deux chocolats

rez-de-chaussée, machines à café

Delévacque Léa

           Tables déplacées,
⊗Ecriture,
           Sacs plus qu’échoués.

2ème étage, salle 2.050-56

           Les tridents de Jacques,
⊗Jupiter...
           Défis japonais !

hall d’entrée

Alicia Pasquet

           Images abstraites
⊗Soupirant
           Sur leur existence...

2ème étage, salle 2.055-57

           Salle chaleureuse
⊗Invitant
           À la connaissance.

2ème étage, salle 2.050-56

           Porte coupe-feu
⊗Ouverture
           Sur le froid glacial !

2ème étage, couloir

           Idée potentielle,
⊗Le trident
           Poème d’espace.

2ème étage, salle 2.050-56

           Un pont suspendu,
⊗Quelque gens,
           L’odeur de tabac...

2ème étage, pont extérieur

           Papiers emmêlés
⊗Nous montrant
           Les infos nouvelles.

2ème étage, panneau d’affichage

           Pour un petit creux
⊗Rien de mieux
           Qu’un bon gros muffin !

rez-de-chaussée, cafétéria

Aurélie Munck

           Pour monter très vite,
⊗L'ascenseur
           Moyen plus rapide !

dans ascenseur

           Queue interminable,
⊗Bienvenue
           Dans le réfectoire...

rez-de-chaussée, réfectoire

           Deux Escalators
⊗Sont en panne
           Et donc inutiles.

rez-de-chaussée, hall d’entrée

           Des couloirs très sombres,
⊗Souvent vides
           Et interminables !

2ème étage, couloir

           Parking saturé
⊗Laissant place
           À l'agacement !

Parking de Copernic

Anne-Perrine Fournier

           Rectangle de classe
⊗Tous assis
           Ecrire son âme

2ème étage, salle 2.050-56

           Salle prisonnière,
⊗Une affiche
           Agrandit ce monde.

2ème étage, salle 2.042-48

           Dans un ascenseur
⊗Un voyage
           De seconde classe

ascenseur

           Notre instinct grégaire
⊗Dans le hall
           Sera notre perte.

2ème étage, hall

           Une porte close
⊗On attend
           De pouvoir manger

2ème étage,couloir, devant la salle 2.050-56

           Une partition
⊗Sur la porte
           Où est l’instrument ?

2ème étage, salle 2.050-56

Jonathan Barkate

           Mi cinquante-six
⊗Trou cass’-gueule
           Vers la porte 2

2ème étage, salle 2.050-56

           De grands ascenseurs
⊗Gris et seuls
           Attendent en vain

2ème étage, hall

           Près du téléphone
⊗L’extincteur
           Veille sur le couloir

2ème étage, hall

           Cage d’escalier
⊗Frédéric
           En photo, en vrai

escalier entre 1er et 2ème étage

           Hall de Copernic
⊗Çà et là
           Passage en tous sens

hall du RDC

           Drapeaux et verrières
⊗Ont figé
           Solennellement

hall du RDC

           Sous la véranda
⊗Restau U
           A trois euros vingt

hall du RDC

           Ces escalators
⊗A jamais
           Trônent immobiles

hall du RDC

           Sous l’aquarium
⊗Il s’enterre
           L’auditorium

hall du RDC

Clémence Forget

           Salle informatique
⊗Trop de bugs
           Ordis en sursis

2ème étage, salle 2.059-61

           Machine à café
⊗Sauve-moi
           De mes nuits bâclées

hall

           Au fond du Kouloir
⊗Un café
           Et tout redémarre

1er étage, cafétéria FDK

Mathilde Sansonnet

           Vous êtes ici
⊗ou là-bas,
           En fait non, ici.

2e étage, couloir devant les 4 portes de la salle 2B05056

           Porte coupe-feu,
⊗ouvre-la
           Et sors ton briquet!

2e étage

           L’ascenseur qui sonne
⊗et qui s’ouvre…
            Personne, c’est louche!

Hall 2e étage

            J’ai dépassé la
⊗salle quatre-
           vingt, puis un feu rouge.

1e étage

            Vieille tâche brune
⊗au plafond
           Rideaux gris et sales.

salle 2B05056

Justine Pointeau

           Au premier étage
⊗Huit flash code
           Accrochés au mur

 

           Interdiction de
⊗Stationner
           Dans le bâtiment

 

           Université
⊗Défoncée
           Trident ou strident

 

Marine Correia

           Un photomaton
⊗Lumière
           Photo souvenir

 

Claire Colin

           Drapeaux étrangers :
⊗Un ailleurs
           Déjà défraîchi

depuis la baie vitrée du 1B075

           Un distributeur :
⊗Chewing-gum
           À dix cents : sans rire ?

hall d’entrée

           Papiers de couleurs
⊗Déchirés :
           Habits d’Arlequin

hall d’entrée, devant le CROUS

           Quelques mots d’amour
⊗À l’entrée :
           Jeu ou verité ?

hall d’entrée

           Un pull à l’envers :
⊗Un oubli
           Ou bien c’est la mode ?

1B075
Lycéens Emily Brontë

           Chapeau facétieux
⊗Rabelais
           Moine médecin

 

Tridents situés aux alentours de la maison de l'étudiant

Romain Menini

           Le jour est plus clair
⊗qu’un traité
           sur la Dioptrique

Boulevard Descartes

Tridents situés aux alentours du bâtiment ESIEE

Lycéens Emily Brontë

           Pieu moyenâgeux ?
⊗Axe, essieu ?
           Levier d’Archimède ?

« L’axe de la terre »

Tridents situés aux alentours de l'école nationale des ponts et chaussées

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Clément Ader

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment François Rabelais

Lycéens Emily Brontë

           Chapeau facétieux
⊗Rabelais
           Moine médecin

 

Tridents situés aux alentours du bâtiment Lavoisier

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du batiment FCBA

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Nobel

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Bois de l'étang

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de L'école d'Osthéopathie

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la résidence de l'Europe

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la résidence Galilée

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du Parc de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du pôle d'entreprises

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de l'IUT

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la pépinière d'entreprises

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment d'Hurbanisme

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du gymnase de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la bibliotèque George Perec

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la résidence internationale

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de l'école d'architecture de la ville et des territoires

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Coriolis

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du quartier de résidences universitaires

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du Crous

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du lycée René Descartes

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de la gare de Noisy-Champs

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du bâtiment Albert Camus

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours du quartier d'habitation à l'ouest du Campus

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents situés aux alentours de l'ancienne école Louis Lumière

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents dispersés à l'Ouest du campus

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents dispersés à l'Est

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents dispersés au Nord du campus

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Tridents dispersés au Sud du campus

Il n'y a pas encore de Tridents pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment IFI

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Copernic

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la maison de l'étudiant

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment ESIEE



 

Rhumbs situés aux alentours de l'école nationale des ponts et chaussées

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Clément Ader

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment François Rabelais

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Lavoisier

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du batiment FCBA

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Nobel

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Bois de l'étang

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de L'école d'Osthéopathie

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la résidence de l'Europe

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la résidence Galilée

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du Parc de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du pôle d'entreprises

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de l'IUT

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la pépinière d'entreprises

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment d'Hurbanisme

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du gymnase de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la bibliotèque George Perec

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la résidence internationale

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de l'école d'architecture de la ville et des territoires

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Coriolis

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du quartier de résidences universitaires

Rhumbs situés aux alentours du Crous

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du lycée René Descartes

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de la gare de Noisy-Champs

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du bâtiment Albert Camus

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours du quartier d'habitation à l'ouest du Campus

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs situés aux alentours de l'ancienne école Louis Lumière

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs dispersés à l'Ouest du campus

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs dispersés à l'Est



 

Rhumbs dispersés au Nord du campus

Il n'y a pas encore de Rhumbs pour cette zone.

Rhumbs dispersés au Sud du campus

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment IFI

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Copernic

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la maison de l'étudiant

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment ESIEE

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de l'école nationale des ponts et chaussées

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Clément Ader

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment François Rabelais

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Lavoisier

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du batiment FCBA

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Nobel

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Bois de l'étang

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de L'école d'Osthéopathie

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la résidence de l'Europe

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la résidence Galilée

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du Parc de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du pôle d'entreprises

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de l'IUT

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la pépinière d'entreprises

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment d'Hurbanisme

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du gymnase de la Haute Maison

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la bibliotèque George Perec

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la résidence internationale

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de l'école d'architecture de la ville et des territoires

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Coriolis

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du quartier de résidences universitaires

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du Crous

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du lycée René Descartes

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de la gare de Noisy-Champs

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du bâtiment Albert Camus

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours du quartier d'habitation à l'ouest du Campus

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales situés aux alentours de l'ancienne école Louis Lumière

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Petites Morales dispersés à l'Ouest du campus

Bâtiment blanc Chambres jaunes
Seule
Blouses blanches Rayures jaunes
Seule
 
Pour basculer
Vers la folie
Ou pouvoir
En sortir
 
Médicaments blancs Verres jaunes
Seule
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris 13ème

Petites Morales dispersés à l'Est

cygne barrissant mouette piaillant
miroir
crocus bleuis roseaux frémissants
reflets
 
le rail
bourdonne
les signaux
sonnent
 
tête blême canard perché
rêvent
Etang des ibis, près du RER, Lognes

Marche longue Sol déformé
Délaissée
Soleil levant Ombres géantes
Régulier
 
Travailleurs
Et sauveurs
De sans
Abris
 
Essence omniprésente Arbres nus
Urbain
Boulevard du Segrais, Lognes

Château rose Princesses élégantes
Magique
Sensations fortes Attractions folles
Fantastique
 
Le temps passe
Sans que ma joie
Ne passe, tout
Est coloré
 
Feu d'artifice Explosions d'étoiles
Spectacle
Disneyland, Marne-la-Vallée

Endroit bruyant Endroit resplendissant
Mode
Boutique luxueuse Allure harmonieuse
Riche
 
Dans cette
Foule
Éveillée
Je marche
 
Allée lumineuse Enseigne prestigieuse
Luxe
Val d’Europe, Marne-la-Vallée

Nuit humide Nuit froide
Place
Etoiles du ciel Lampadaires des nues
Fontaine
 
L’eau reflète
Les lumières
De milliers
De soleils
 
Ciel de fête Rues désertes
Seule
Place de la fontaine, Lagny

Blanche marche goudron blanc
Pas
Code digital grille verte
Seuil
 
Le sol couvert
Neige fraîche
Sous le pied
Crépitement
 
Vent glacé porte claquant
Bâtiment
Boulevard Camille de Saint-Saëns, Lognes

Lac gelé banc dégradé
Hiver
Temps humide parole timide
Révélations
 
De ce bouleau
Du temps passé
Jasait l’oiseau
De son chant gai
 
Verdure disparue chemin inconnu
Aimer
Etang de la Loy, Saint-Thibault-des-Vignes

Forêt sombre arbres centenaires
Majestueux
Eté chaleureux hiver capricieux
Ephémère
 
Terrains
De tennis
Et parcours
D’exercices
 
Beauté cachée animaux préservés
Diversité
Le bois de Lognes

Arbres fleuris Ciel brillant
Paix
Feuilles tombées Eau ruisselante
Silence
 
Un vélo
Passe
Un passant
Court
 
Chemin blanc Herbe verte
Apaisant
Promenade de la chocolaterie, Noisiel.

Petites Morales dispersés au Nord du campus

Herbe verte Banc tiède
Enfants
Fontaine ruisselante Toboggan glissant
Parents
 
Rires et pleurs
Joies et malheurs
S'y mêlent
En choeur
 
Fleurs multicolores Genoux éraflés
Enfance
Square public du pavillon Louis XIII, Vaires sur Marne

Petites Morales dispersés au Sud du campus

Il n'y a pas encore de Petites morales élémentaires portatives pour cette zone.

Le trident ...

... est une forme poétique, proche du haïku japonais, inventée par Jacques Roubaud et composée de trois vers (de 5 syllabes, 3 syllabes, 5 syllabes respectivement) disposés en forme de « trident » et dont le deuxième vers est précédé d’un signe mathématique (symbole du produit tensoriel), sorte de pivot du poème.

Les tridents de la Cité des cartes sont des sortes de « vous êtes ici » écrits in situ.

Le rhumbs ...

... est une forme poétique inventée par Frédéric Forte.

En termes de marine, un rhumb (ou rumb) ou quart de vent est un secteur d’1/32e de la rose des vents, couvrant un angle de 11°25’ délimité par deux directions du vent. Une ligne de rhumb, appelée aussi ligne de vent, est la courbe décrite par un navire lorsqu’il navigue à cap constant.


Le poème est fait de huit vers écrits in situ (suivant les huit directions majeures de la rose des vents : nord, nord-est, est, sud-est, sud, sud-ouest).

La longueur d’un vers est proportionnelle à la profondeur de la perspective qui s’offre au regard dans une direction donnée. Cette mesure est relative et se fait à vue d’œil.

L’un des vers se doit de nommer la direction qu’il évoque.

La lecture du poème est susceptible de commencer (et donc de se terminer) avec n’importe lequel des 8 vers.

Cette lecture peut se faire dans le sens horaire ou antihoraire.

La petite morale élémentaire portative...

... est une tentative de réduction de la forme morale élémentaire inventée par Raymond Queneau.

On peut la transcrire schématiquement comme suit :

SA                  SA
M
SA                  SA
M

———
———
———
———

SA                  SA
M

S = substantif
A = adjectif
M = mot : S, A ou autre, au statut grammatical parfois ambigu.
——— = vers de 1 à 4 syllabes

Source : Oulipo

La quinine ...

... est un forme de n-ine [ici mettre un lien vers la page consacrée de l’Oulipo]. Un poème de 5 strophes de 5 vers.

Ici, les « mots-rimes » sont les lieux nommés en début de vers, et permutent de strophe en strophe de la manière suivante (12345-51423-35214-43152-24531).

L'anagramme ...

... fait permuter les lettres d’un ou de plusieurs mots, de façon à former un ou plusieurs autres mots : « ami » est l’anagramme de « mai ».

À la manière de Georges Perec...

... sont des descriptions de lieux écrites sur le modèle de l'incipit de La Vie mode d'emploi de Georges Perec. Les textes ont été écrits par les étudiants de la formation Langue et civilisation espagnole.

À supposer ...

... est un poème en prose composé d’une unique longue phrase qui s’étire, commençant par le démarreur “à supposer” (contrainte inventée par Jacques Jouet de l’Oulipo). Chaque auteur devant expliquer ici ce qu'ils comprennent de la résidence de Frédéric Forte à l’UPEM.

Je me souviens d’un escalator de 10 mètres de haut.
Je me souviens que citer Descartes s’arrête souvent à “Je pense donc je suis” ou bien à un de ses avatars “Je cite donc je suis”.
Je me souviens de la course en chaises à roulettes dans le hall de Copernic.
Je me souviens des séances d’informatique interminables!
Je me souviens de l’aspect singulier du bâtiment Copernic.
Je me souviens d’une question posée en plein oral : “comment on fait de la poésie?”
Je me souviens des salles de cours.
Je me souviens de ces bureaux, ces tables devant les tableaux, où nos professeurs dispensaient avec passion, avec bonheur même, leurs cours.
Je ne me souviens pas encore de la Bibliothèque Georges Perec.
Je me souviens qu’il m’a demandé si j’avais une clope.
Je me souviens de la première fois où je suis venue à la cité Descartes, je l’ai trouvée si grande que je me suis perdue.
Je me souviens de l’arrivée des nouveaux distributeurs bleus.
Je me souviens du toit effondré du vieux corps de ferme, puis de l’odeur bizarre de la grange rénovée.
Je me souviens de la Cité Descartes sans Université.
Je me souviens de la première fois où je suis rentré à la fac, je l’ai trouvée lumineuse, ma première pensée : “j’adore cette fac”.
Je me souviens de ce coucher de soleil, de ce ciel rose qui se reflète dans les flaques d’eau, à la sortie de notre premier partiel.
Je me souviens des copies d’examen.
Je me souviens du grand espace immaculé dans lequel j’ai atterri lors des premiers partiels finaux : IFI.
Je me souviens m’être perdue de nombreuses fois dans les couloirs de Copernic.
Je me souviens de mon premier cours en UE 12.
Je me souviens du sauvetage des bébés faucons sur la façade du Bois de l’étang.
Je me souviens des heures de perm que l’on passait sur la passerelle de Copernic l’été.
Je me souviens de la flèche d’acier déchirant l’horizon, l’horizon premier.
Je me souviens de la feuille de Rabelais.
Je me souviens de la tache de café dans les escaliers menant au 2e étage du bâtiment Copernic, qui m’obsédait.
Je me souviens de l’appréhension du premier jour à la cité Descartes.
Je me souviens des couloirs interminables du 3e étage.
Je me souviens du bâtiment de la bibliothèque ; ainsi penché, il rendait difficile l’ouverture des portes.
Je me souviens des premières rencontres.
Je me souviens d’un grec à 3,20€.
Je me souviens qu’en décembre 2013, des choristes chantaient gaiement “Jingle Bells” devant le CROUS.
Je me souviens du hall rythmé par les animations du BDE.
Je me souviens de la recherche de ma salle le premier jour, j’y ai passé 15 minutes.
Je me souviens être passé de la joie à la déception en voyant ces escalators qui ne marchaient pas.
Je me souviens de la première fois que je suis entrée dans la fac, parce que j’ai failli me perdre.
Je me souviens d’un Schtroumpf gambadant.
Je me souviens m’être cassé la gueule en haut des escalators, éteints, comme à leur habitude.
Je me souviens de ma terreur face à la hausse des prix du CROUS.
Je me souviens avoir vu, à Copernic, un escalator en mouvement du temps de la splendeur de Bull.
Je me souviens de l’odeur des arbres, un printemps, sur le chemin qui mène à l’IFI et dont j’oublie le nom, et ce jour-là, un chat.
Je me souviens d’un arbre en cage, agitant ses branches hors de sa prison.
Je me souviens de l’escalator arrêté de Copernic.
Je me souviens que la première fois que je suis venue à la Cité Descartes, je croyais que c’était tout près d’Eurodisney, à cause du nom “Marne-la-Vallée” ; je croyais que je verrais les manèges depuis l’Université ; je n’ai pas pensé au philosophe.
Je me souviens que, pendant longtemps, je pensais que la cité Descartes se résumait au bâtiment Copernic et puis j’ai été jusqu’à Bois de l’Etang.
Je me souviens des sourires, des rires qui pavaient Copernic.
Je me souviens du banc sec près du rocher.
Je me souviens des bureaux vides qui aujourd’hui se sont remplis autant, j’espère, que les têtes des étudiants.
Je me souviens de la balade ensoleillée que nous avions faite entre amis, parcourant la grande étendue du campus.
Je me souviens de la gare, entrée de l’immense ville qu’est la Cité Descartes.
Je me souviens de la Cité Descartes, joueuse invétérée aux jetons numériques, frappant les claviers et brisant les codes.
Je me souviens de la première porte qui s’ouvre, de ce premier pas ici, l’espace d’un instant.
Je me souviens de l’architecture alambiquée des bâtiments de la cité Descartes.
Je me souviens de la carte indéchiffrable m’indiquant l’emplacement de la maison de l’étudiant.
Je me souviens des caravanes un été sur l’espace central de la Cité Descartes, aire d’accueil involontaire des gens du voyage.
Je me souviens de l’escalator du bâtiment Copernic qui ne fonctionne pas.
Je me souviens de cette machine à café qui ne fonctionne jamais.
Je me souviens du pôle kebab au CROUS du bâtiment Copernic, qui a disparu cette année, à mon plus grand désespoir.
Je me souviens de ma joie, le jour où j’ai découvert le raccourci pour aller de Copernic au RER A.
Je me souviens de mon premier jour à la fac.
Je me souviens de l’espace devant l’ascenseur où l’on se retrouvait, assis sur les bancs, avant les cours.
Je me souviens des pique-niques dans l’herbe en fin d’année.
Je me souviens du Bois de l’enclume où j’ai passé mes partiels.
Je me souviens de la Cité Descartes un jour de juin où la fête de fin d’année battait son plein dans la grange, devenue la Maison de l’étudiant.
Je me souviens d’avoir tourné autour de Copernic, tourné en rond.
Je me souviens de la porte d’entrée du bâtiment Copernic aux allures d’un hall d’aéroport.
Je me souviens des brins de pelouse verdâtre, au-devant de l’entrée de Copernic au printemps.
Je me souviens de la bibliothèque où une chaleur infernale régnait, chaleur créée à coup sûr par la matière grise en surchauffe.
Je me souviens de la salle 2.050-56.
Je me souviens de ma rentrée.
Je me souviens de ce banc, auquel je me suis accrochée.
Je me souviens de ce moment où j’ai compris que je quittais un espace apocalyptiquement angoissant pour ce grand campus beaucoup plus rassurant.
Je me souviens du manque de place pour se garer sur le parking de Copernic.
Je me souviens de la première fois où j’ai vu Monsieur Ringuedé, que j’ai pris pour un élève.
Je me souviens des escalators de Copernic qui ne fonctionnent pas.
Je me souviens de la première fois où j’ai mangé au CROUS.
Je me souviens des portes de la Bibliothèque Rabelais qui sont impossibles à ouvrir.
Je me souviens des ponts de Copernic couverts d’une moelleuse couche de neige intacte, joyeusement massacrée par des batailles de boules de neige.
Je me souviens de la découverte des micro-ondes au premier étage de Copernic.
Je me souviens du corbeau défendant sa portion de pelouse un jour de printemps au Bois de l’étang.
Je me souviens m’être perdu en allant à l’IFI pour la première fois avec les sujets d’examen sous le bras.
Je me souviens de la grandeur et de la complexité de l’espace dans lequel je suis arrivé.
Je me souviens de la marche brûlante sur la longue route.
Je me souviens de la première fois où j’ai passé la porte du bâtiment Copernic.
Je me souviens du parking de Copernic, envahi par les “A” caractéristiques des jeunes conducteurs.
Je me souviens des ventres qui grognent pendant les examens.
Je me souviens des portes coulissantes qui ne coulissaient pas toujours.
Je me souviens du croissant aux amandes acheté le matin à la sortie de la gare, du flot des voyageurs qui processionnent, qui bloquent les voitures au passage piéton, qui tourne ensuite vers l’université ; et un piéton parfois sort du flux pour continuer, tout droit, vers la boulangerie.
Je me souviens qu’on projetait d’installer des baby-foots sous la terrasse du président.
Je me souviens de ma première journée à l’université, je rattache souvent l’image de l’université au bureau de la secrétaire pédagogique!
Je me souviens de déjeuners au soleil le long du mur de bois de l’étang.
Je me souviens de l’étang saumâtre illuminé par le soleil d’avril.
Je me souviens de mes cheveux dans la figure, les jours venteux, entre les larges allées du campus.
Je me souviens des réunions d’amis durant la pause déjeuner, derrière le bâtiment Bois de l’Etang.
Je me souviens qu’en 2013, un certain Brandon, en voulant attraper le bus 213, a plongé dans du béton tout frais.
Je me souviens de l’expulsion des Roms durant l’hiver 2014, froide, dure, rapide.
Je me souviens de mon premier jour à l’université où je me suis sentie perdue.
Je me souviens de ce grand bâtiment, Rabelais, le premier jour de trois années de passage.
Je me souviens de mon premier jour de cours, je me suis trompée de bâtiment, j’étais allée à Copernic alors que le cours était à Rabelais.
Je me souviens du jour où j’ai cherché la salle 127 du bâtiment Lavoisier.
Je me souviens des retards aux cours de l’après-midi à cause de la distance entre le CROUS et mon bâtiment.
Je me souviens d’avoir marché sous la pluie dans les champs vers un étang qu’on ne trouvait jamais.
Je me souviens, tu te souviens, il se souvient…
Je me souviens de la morosité et du sale temps.
Je ne me souviens pas, désolé.
Je me souviens d’un Bois de l’Etang fait de béton.
Je me souviens de ces déjeuners communs sur la pelouse du Bois de l’Etang.
Je me souviens de la tristesse, du bris, du bâti, camouflé sous les grands noms.
Je me souviens du premier jour de ma première année à la Cité Descartes, de l’amphi surchargé, dans lequel j’essayais désespérément de trouver des têtes familières.
Je me souviens de mon arrivée en talons sur le campus.
Je me souviens des kilomètres parcourus.
Je me souviens des ampoules sur mes pieds
Je me souviens d’un jour d’hiver : le quai du RER, les flocons en pagaille, ressenti -20.
Je me souviens de la queue devant la boulangerie, pas très loin de l’arrêt du RER, le matin et le midi.
Je me souviens du tournage de “je me souviens” devant l’Axe de la terre, un soir de vent.
Je me souviens de la première fois où j’ai vu le prix des sandwichs du CROUS, je me suis dit : bienvenue à Paris!
Je me souviens avoir marché longtemps entre des bâtiments modernes et anciens mal conservés, dans le vent froid de l’hiver.
Je me souviens de ma première venue sur le campus, il pleuvait des cordes, des trombes d’eau, je me suis trompée de bâtiment, pluie, froid, une nouvelle année à l’UPEM et non pas à l’IFU.
Je me souviens de la première rosée du matin, de l’odeur de la pluie sur le béton chaud, mon anorak sur le dos.
Je me souviens de la salle rez-de-jardin nous permettant d’être dehors tout en étant dedans.
Je me souviens que chaque année on nous dit que la Bibliothèque Georges Perec va ouvrir.
Je me souviens de l’amphi A1 à Rabelais lors de la première année, nous étions tous mélangés entre les filières de géographie, sociologie et histoire.
Je me souviens de la soufflerie de l’amphi B du bâtiment B du Bois de l’Etang.
Je me souviens de ma première visite du bâtiment IFI.
Je me souviens de mes premiers pas dans un amphi de l’IFI.
Je me souviens des midis en salle 241 à l’IFI avec le piano, les chants et les rires.
Je me souviens de Jean Frediani qui parlait des toilettes de l’IFI.
Je me souviens de la première personne à qui j’ai parlé à l’IFI.
Je me souviens des premiers grecs mangés avec mes camarades.
Je me souviens du peu d’élèves présents à la rentrée.
Je me souviens de la brise qui caressait mes cheveux.
Je me souviens m’être perdu sur le campus le jour de la pré-rentrée et avoir mis presque deux heures à trouver l’IFI.
Je me souviens du chemin pour aller à l’IFI.
Je me souviens avoir acheté un Romain au snack du CROUS.
Je me souviens de ma première JAM session sur la place devant le bâtiment Copernic.
Je me souviens de la nouvelle bibliothèque qui n’a jamais ouvert.
Je me souviens des chats qui peuplent les environs de l’IFI.
Je me souviens de la première fois que j’ai fait le trajet jusqu’à l’IFI.
Je me souviens de la salle 164 de l’IFI.
Je me souviens de l’attente sur le quai du RER, dans le froid de l’hiver.
Je me souviens des minutes qui défilent et de ce train qui n’arrive toujours pas.
Je me souviens d’avoir attendu, encore et encore.
Je me souviens de mon premier trajet RER-IFI : difficile de trouver quand on descend à Noisy-le-Grand Mont-d’Est.
Je me souviens du piano désaccordé de la salle du rez-de-chaussée où certains étudiants s’amusaient à improviser quelques airs en attendant le début des cours.
Je me souviens d’une sonnerie mystère qui se déclenche quand je ne m’y attends pas mais qui m’est désormais familière.
Je me souviens du micro-onde parti en vacances et qui n’est jamais revenu.
Je me souviens des personnes ayant trouvé l’IFI mais pas Copernic.
Je me souviens des premiers mots de Martin Laliberté et de cet accent inimitable.
Je me souviens d’amitiés brisées et je me souviens de nouvelles amitiés qui se sont créées.
Je me souviens du premier jour où je suis rentré dans le bâtiment de l’IFI.
Je me souviens du changement du Subway en Libanway.
Je me souviens des 20 minutes de marche pour aller de l’IFI à la bibliothèque Rabelais.
Je me souviens des sandwichs infects de la cafétéria de l’IFI.
Je me souviens être rentré dans le bâtiment des caisses d’allocation retraite en cherchant la fac le jour de la rentrée.
Je me souviens être tombé en voulant passer par dessous la chaîne à côté de l’IFI pour faire le thug.
Je me souviens que je ne savais plus quelle fille regarder tellement il y en avait quand je me suis retrouvé en amphi avec les L1 cinéma.
Je me souviens de la première personne qui m’a demandé “c’est où l’IFI?”.
Je me souviens du premier jour de cours où je n’ai pas trouvé l’IFI.
Je me souviens de la recherche d’un endroit où manger.
Je me souviens de deux étudiants perdus.
Je ne me souviens de rien.
Je me souviens des séances d’enregistrement à l’IFI.
Je me souviens du jour où j’ai rencontré un élève si barbu que j’ai cru rencontrer mon père.

Tridents

Rhumbs

Petites morales

Quinines

Anagrammes

À la manière de G.Perec

À Supposer

Tridents
Rhumbs
Petites morales élémentaires portatives
batimentIfiTrident batimentCopernicTrident batimentEtudiantTrident batimentENPCTrident batimentESIEETrident batimentAderTrident batimentRabelaisTrident batimentLavoisierTrident batimentFCBATrident batimentNobelTrident batimentBDETrident batimentOstheoTrident batimentRedUETrident batimentGaliléeTrident batimentPDLHMTrident batimentPDLHMTrident batimentPDLHMTrident batimentPDLHMTrident batimentPDLHMTrident batimentPDLHMTrident batimentPEntreprisesTrident batimentPEntreprisesTrident batimentIUTTrident batimentPepiEntrepriseTrident batimentHurbanismeTrident batimentHMaisonTrident batimentGPerecTrident batimentRedInternationaleTrident batimentAVTTrident batimentCoriolisTrident batimentIFSTTARTrident batimentRedUnivTrident batimentCrousTrident batimentLRDescartesTrident batimentGareTrident batimentACamusTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentHabOuestTrident batimentLLumiereTrident batimentIDFOTrident batimentIDFETrident batimentIDFNTrident batimentIDFSTrident
batimentIfiTrident batimentCopernicTrident batimentEtudiantTrident batimentENPCTrident batimentESIEETrident batimentAderTrident batimentRabelaisTrident batimentLavoisierTrident batimentFCBATrident batimentNobelTrident batimentBDETrident batimentOstheoTrident batimentRedUETrident batimentGaliléeTrident batimentPDLHMTrident batimentPEntreprisesTrident batimentPEntreprisesTrident batimentIUTTrident batimentPepiEntrepriseTrident batimentHurbanismeTrident batimentHMaisonTrident batimentGPerecTrident batimentRedInternationaleTrident batimentAVTTrident batimentCoriolisTrident batimentIFSTTARTrident batimentRedUnivTrident batimentRedUnivTrident batimentRedUnivTrident batimentCrousTrident batimentLRDescartesTrident batimentGareTrident batimentGareTrident batimentGareTrident batimentACamusTrident batimentHabOuestTrident batimentLLumiereTrident batimentIDFOTrident batimentIDFETrident batimentIDFNTrident batimentIDFSTrident
batimentIfiTrident batimentCopernicTrident batimentEtudiantTrident batimentENPCTrident batimentESIEETrident batimentAderTrident batimentRabelaisTrident batimentLavoisierTrident batimentFCBATrident batimentNobelTrident batimentBDETrident batimentOstheoTrident batimentRedUETrident batimentGaliléeTrident batimentPDLHMTrident batimentPEntreprisesTrident batimentIUTTrident batimentPepiEntrepriseTrident batimentHurbanismeTrident batimentHMaisonTrident batimentGPerecTrident batimentRedInternationaleTrident batimentAVTTrident batimentCoriolisTrident batimentIFSTTARTrident batimentCrousTrident batimentRedUnivTrident batimentLRDescartesTrident batimentGareTrident batimentACamusTrident batimentHabOuestTrident batimentLLumiereTrident batimentIDFOTrident batimentIDFETrident batimentIDFNTrident batimentIDFSTrident
batimentIfiRhumb batimentCopernicRhumb batimentEtudiantRhumb batimentENPCRhumb batimentESIEERhumb batimentAderRhumb batimentRabelaisRhumb batimentLavoisierRhumb batimentFCBARhumb batimentNobelRhumb batimentBDERhumb batimentOstheoRhumb batimentRedUERhumb batimentGaliléeRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPEntreprisesRhumb batimentPEntreprisesRhumb batimentIUTRhumb batimentPepiEntrepriseRhumb batimentHurbanismeRhumb batimentHMaisonRhumb batimentGPerecRhumb batimentRedInternationaleRhumb batimentAVTRhumb batimentCoriolisRhumb batimentIFSTTARRhumb batimentRedUnivRhumb batimentCrousRhumb batimentLRDescartesRhumb batimentGareRhumb batimentACamusRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentHabOuestRhumb batimentLLumiereRhumb batimentIDFORhumb batimentIDFERhumb batimentIDFNRhumb batimentIDFSRhumb
batimentIfiRhumb batimentCopernicRhumb batimentEtudiantRhumb batimentENPCRhumb batimentESIEERhumb batimentAderRhumb batimentRabelaisRhumb batimentLavoisierRhumb batimentFCBARhumb batimentNobelRhumb batimentBDERhumb batimentOstheoRhumb batimentRedUERhumb batimentGaliléeRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPEntreprisesRhumb batimentPEntreprisesRhumb batimentIUTRhumb batimentPepiEntrepriseRhumb batimentHurbanismeRhumb batimentHMaisonRhumb batimentGPerecRhumb batimentRedInternationaleRhumb batimentAVTRhumb batimentCoriolisRhumb batimentIFSTTARRhumb batimentRedUnivRhumb batimentRedUnivRhumb batimentRedUnivRhumb batimentCrousRhumb batimentLRDescartesRhumb batimentGareRhumb batimentGareRhumb batimentGareRhumb batimentACamusRhumb batimentHabOuestRhumb batimentLLumiereRhumb batimentIDFORhumb batimentIDFERhumb batimentIDFNRhumb batimentIDFSRhumb
batimentIfiRhumb batimentCopernicRhumb batimentEtudiantRhumb batimentENPCRhumb batimentESIEERhumb batimentAderRhumb batimentRabelaisRhumb batimentLavoisierRhumb batimentFCBARhumb batimentNobelRhumb batimentBDERhumb batimentOstheoRhumb batimentRedUERhumb batimentGaliléeRhumb batimentPDLHMRhumb batimentPEntreprisesRhumb batimentIUTRhumb batimentPepiEntrepriseRhumb batimentHurbanismeRhumb batimentHMaisonRhumb batimentGPerecRhumb batimentRedInternationaleRhumb batimentAVTRhumb batimentCoriolisRhumb batimentIFSTTARRhumb batimentCrousRhumb batimentRedUnivRhumb batimentLRDescartesRhumb batimentGareRhumb batimentACamusRhumb batimentHabOuestRhumb batimentLLumiereRhumb batimentIDFORhumb batimentIDFERhumb batimentIDFNRhumb batimentIDFSRhumb
batimentIfiPetiteMorale batimentCopernicPetiteMorale batimentEtudiantPetiteMorale batimentENPCPetiteMorale batimentESIEEPetiteMorale batimentAderPetiteMorale batimentRabelaisPetiteMorale batimentLavoisierPetiteMorale batimentFCBAPetiteMorale batimentNobelPetiteMorale batimentBDEPetiteMorale batimentOstheoPetiteMorale batimentRedUEPetiteMorale batimentGaliléePetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPEntreprisesPetiteMorale batimentPEntreprisesPetiteMorale batimentIUTPetiteMorale batimentPepiEntreprisePetiteMorale batimentHurbanismePetiteMorale batimentHMaisonPetiteMorale batimentGPerecPetiteMorale batimentRedInternationalePetiteMorale batimentAVTPetiteMorale batimentCoriolisPetiteMorale batimentIFSTTARPetiteMorale batimentRedUnivPetiteMorale batimentCrousPetiteMorale batimentLRDescartesPetiteMorale batimentGarePetiteMorale batimentACamusPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentLLumierePetiteMorale batimentIDFOPetiteMorale batimentIDFEPetiteMorale batimentIDFNPetiteMorale batimentIDFSPetiteMorale
batimentIfiPetiteMorale batimentCopernicPetiteMorale batimentEtudiantPetiteMorale batimentENPCPetiteMorale batimentESIEEPetiteMorale batimentAderPetiteMorale batimentRabelaisPetiteMorale batimentLavoisierPetiteMorale batimentFCBAPetiteMorale batimentNobelPetiteMorale batimentBDEPetiteMorale batimentOstheoPetiteMorale batimentRedUEPetiteMorale batimentGaliléePetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPEntreprisesPetiteMorale batimentPEntreprisesPetiteMorale batimentIUTPetiteMorale batimentPepiEntreprisePetiteMorale batimentHurbanismePetiteMorale batimentHMaisonPetiteMorale batimentGPerecPetiteMorale batimentRedInternationalePetiteMorale batimentAVTPetiteMorale batimentCoriolisPetiteMorale batimentIFSTTARPetiteMorale batimentRedUnivPetiteMorale batimentRedUnivPetiteMorale batimentRedUnivPetiteMorale batimentCrousPetiteMorale batimentLRDescartesPetiteMorale batimentGarePetiteMorale batimentGarePetiteMorale batimentGarePetiteMorale batimentACamusPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentLLumierePetiteMorale batimentIDFOPetiteMorale batimentIDFEPetiteMorale batimentIDFNPetiteMorale batimentIDFSPetiteMorale
batimentIfiPetiteMorale batimentCopernicPetiteMorale batimentEtudiantPetiteMorale batimentENPCPetiteMorale batimentESIEEPetiteMorale batimentAderPetiteMorale batimentRabelaisPetiteMorale batimentLavoisierPetiteMorale batimentFCBAPetiteMorale batimentNobelPetiteMorale batimentBDEPetiteMorale batimentOstheoPetiteMorale batimentRedUEPetiteMorale batimentGaliléePetiteMorale batimentPDLHMPetiteMorale batimentPEntreprisesPetiteMorale batimentIUTPetiteMorale batimentPepiEntreprisePetiteMorale batimentHurbanismePetiteMorale batimentHMaisonPetiteMorale batimentGPerecPetiteMorale batimentRedInternationalePetiteMorale batimentAVTPetiteMorale batimentCoriolisPetiteMorale batimentIFSTTARPetiteMorale batimentCrousPetiteMorale batimentRedUnivPetiteMorale batimentLRDescartesPetiteMorale batimentGarePetiteMorale batimentACamusPetiteMorale batimentHabOuestPetiteMorale batimentLLumierePetiteMorale batimentIDFOPetiteMorale batimentIDFEPetiteMorale batimentIDFNPetiteMorale batimentIDFSPetiteMorale

Quinines

Dans la salle des profs, tout le monde déjeune. Plus une place pour s’asseoir.
Dans la salle 56, que de place pour s’asseoir. Deux étudiants déjeunent.
Dans le hall, les bancs sont assaillis. L’endroit bruit au déjeuner.
Au secrétariat, plus personne. Fatima et Nathalie sont allées déjeuner.
Dans le couloir, pas grand-monde. Chacun a dû aller déjeuner.

Dans le couloir, ça s’anime car les étudiants commencent à s’agglutiner.
Dans la salle des profs, ça se vide et il flotte une odeur de café.
Au secrétariat, Fatima et Nathalie sont de retour à leur poste.
Dans la salle 56, tout le monde est là. Le cours peut commencer.
Dans le hall, l’ascenseur sonne et expulse un étudiant pressé. En retard.

Dans le hall, rien. Parfois un passant rompt la monotonie.
Dans le couloir, personne et pourtant des éclats de voix graves.
Dans la salle 56, c’est l’ébullition : les cerveaux bouillent et les voix tonnent.
Dans la salle des profs, difficile de se concentrer ; seul mais pourtant présent de l’autre côté de la cloison en imagination.
Au secrétariat, c’est le téléphone ou l’étudiant égaré qui fait s’interrompre.

Au secrétariat, entre deux cours, c’est l’assaut : questions, signatures, dossiers.
Dans le hall, on grignote, on sirote, on sifflote, on parlote, on se bécote.
Dans la salle des profs, on vient chercher des photocopies et on tente de faire du café.
Dans le couloir, des étudiants vautrés, sans doute harassés de leur longue journée.
Dans la salle 56, plus que quelques étudiants obligés d’attendre un dernier ou un prochain bus.

Dans la salle 56, la lumière reste allumée pour donner aux tables et aux chaises l’impression que la journée n’est pas finie.
Au secrétariat, c’est enfin l’heure d’éteindre l’ordinateur et de rentrer.
Dans le couloir débute le ballet des femmes de ménage.
Dans le hall, l’ascenseur sonne une dernière fois.
Dans la salle des profs, on se résout à ne pas passer la nuit sur place et on vide enfin les lieux.


Jonathan Barkate

A la gare le train se met en route.
Dans la boulangerie les lumières s'allument.
Devant la statue les gens passent sans la voir.
Sous le pont les joggers courent.
Chez le notaire les papiers se froissent.

Chez le notaire la calculatrice crépite.
A la gare le train s’apprête à partir.
Sous le pont la poussière tremble à cause des voitures qui passent.
Dans la boulangerie le pâtissier fait voler la farine.
Devant la statue le photographe cherche un angle.

Devant la statue des enfants ingrats l'imitent.
Chez le notaire la machine à café est tombée en panne.
Dans la boulangerie il y a une forte odeur de croissant.
A la gare les amoureux s'embrassent une dernière fois.
Sous le pont les voix résonnent.

Sous le pont des ados font des grafs.
Devant la statue des jeunes dealent sans remord.
A la gare le retardataire court.
Chez le notaire les employés sont tendus.
Dans la boulangerie tout est gras mais si bon.

Dans la boulangerie, la boulangère aurait aussi voulu son croissant.
Sous le pont un sans-abri n'attend plus rien.
Chez le notaire il a perdu sa maison.
Devant la statue les démolisseurs arrivent.
A la gare le retardataire a raté son train.

Laura Bonnel

Au rond-point, tourne tourne manège.
Dans l'avenue, une foule de gens s'entasse.
Sur le trottoir un piéton patiente.
A côté du boulevard des vieillards discutent.
Près du croisement il ne se passe rien.

Près du croisement, quelques voitures arrivent.
Au rond-point le tournis s'installe.
A côté du boulevard le ton monte, la dispute s'annonce.
Dans l'avenue, on s'en va.
Sur le trottoir un piéton patiente encore.

Sur le trottoir un piéton patiente toujours.
Près du croisement quelques voitures repartent.
Dans l'avenue les têtes disparaissent.
Au rond-point toutes les sorties se ressemblent.
A côté du boulevard, coups de canne et jeté de dentiers.

A côté du boulevard on n'a plus de munitions.
Sur le trottoir un piéton s'impatiente.
Au rond-point ça tourne encore.
Près du croisement un camion passe.
Dans l'avenue quelques intrigués demeurent.

Dans l'avenue il n'y a plus âme qui vive.
A côté du boulevard deux vieillards se boudent.
Près du croisement il ne se passe rien.
Sur le trottoir un piéton traverse.
Au rond-point la voiture sort enfin.

Alicia Pasquet

En salle 42, on ouvre les rideaux.
Dans la bibliothèque à Rabelais, on allume les ordinateurs.
Au CROUS de Copernic, on range la marchandise culinaire.
Aux toilettes du deuxième étage, on se regarde dans le miroir.
Sur le quai de Noisy-Champs, on descend du train.

Sur le quai de Noisy-Champs, on presse le pas.
En salle 42, le professeur fait son entrée.
Aux toilettes du deuxième étage, c’est désert.
Dans la bibliothèque à Rabelais, c’est la pause café, bien méritée.
Au CROUS de Copernic, le personnel s’active pour préparer de bons petits plats.

Au CROUS de Copernic, les étudiants se posent des questions métaphysiques en voyant le menu du jour.
Sur le quai de Noisy-Champs, “ce train est en direction de Marne La Vallée Chessy Parc Disney land [...] dieser Zug endet in Marne La Vallée Chessy Parc Disneyland”.
Dans la bibliothèque à Rabelais, il fait une chaleur insupportable.
En salle 42, les emballages de Pasta Box et les canettes s’entassent dans la poubelle.
Aux toilettes du deuxième étage, on fait la queue et on se raconte les anecdotes du week-end.

Aux toilettes du deuxième étage, ⅔ des WC bouchés.
Au CROUS de Copernic, pâtes de trois jours remises à neuf.
En salle 42, rires de M. Soubbotnik à travers la paroi.
Sur le quai de Noisy-Champs, l’agent de la RATP colle de nouvelles affiches publicitaires.
Dans la bibliothèque à Rabelais, il n’y a pas foule à la banque de prêt.

Dans la bibliothèque à Rabelais, les bibliothécaires te rappellent que ça ferme dans une heure.
Aux toilettes du deuxième étage, le chariot de produits d’entretien trône devant la porte.
Sur le quai de Noisy-Champs, un étudiant entre in extremis dans le dernier wagon, le sourire aux lèvres.
Au CROUS de Copernic, le restaurant est vide depuis 16h déjà.
En salle 42, le dernier sorti a oublié d’éteindre les lumières.

Claire Guillaume

A l’université, début d’année, les élèves accourent pour étudier.
Dans la salle 2.050-56 les étudiants travaillent sur le modèle de la quinine.
A la cafétéria, la queue est interminable.
Aux toilettes, les filles défilent les unes après les autres.
Dans les couloirs, les STAPS aux hormones en ébullition crient comme des sauvages.

Dans les couloirs, les STAPS groupés dans un coin scrutent les brebis égarées.
A l’université, début d’année, les élèves désespèrent de trouver la bonne salle.
Aux toilettes, les filles défilent encore et se racontent leur journée.
Dans la salle 2.050-56, les étudiants se cassent la tête dans l’atelier Oulipo sur la quinine.
A la cafétéria, la queue est toujours présente et interminable.

A la cafétéria, la queue est toujours interminable, et pour avoir un sandwich, à 13h c’est trop tard.
Dans les couloirs, les STAPS font deux mètres, mieux vaut ne pas s’y frotter .
Dans la salle 2.050-56, les étudiants n’ont pas vraiment l’air d’avancer sur la quinine.
A l’université, en début d’année, les élèves une fois la salle trouvée ne la lâchent plus.
Aux toilettes, les filles défilent toujours tout en se dandinant, espérant vite une place vide.

Aux toilettes, les filles défilent toujours et encore, mais cette fois-ci, elles se recoiffent.
A la cafétéria, la queue est toujours interminable, et pourtant, il n’y a plus de sandwich.
A l’université en début d’année, les élèves dorment dans la salle jour et nuit pour ne plus l’oublier.
Dans les couloirs, les STAPS disparaissent peu à peu.
Dans la salle 2.050-56, pendant que les étudiants réfléchissent, la pluie tombe doucement.

Dans la salle 2.050-56 les étudiant finissent enfin la quinine.
Aux toilettes, les filles défilent à nouveau et se regardent une dernière fois avant de quitter les lieux.
Dans les couloirs, les STAPS ont disparu, calme total dans le sombre couloir.
A la cafétéria la queue terminée, au final on ne ressort qu’avec un paquet de chips, et encore.
A l’université, en début d’année, les élèves sont les derniers à retrouver la sortie.

Aurélie Munck

En salle 2B 56, les élèves s’assoient, le professeur est roi.
Au secrétariat, pause petit déjeuner.
Sur la terrasse, une petite brume.
Aux toilettes, on finit sa nuit.
Au Crous, la file d’attente.

Au Crous, les menus mentent.
En salle 2B 56, les élèves s’élèvent, ils aboient.
Aux toilettes, on se rafraîchit.
Au secrétariat, pause café.
Sur la terrasse, une blonde fume.

Sur la terrasse, des voix s’enrhument.
Au Crous, identification des plats absente.
Au secrétariat, pause déjeuner.
En salle 2B 56, il n’y a plus de loi, la classe est aux abois.
Aux toilettes, on se réunit entre amis.

Aux toilettes, on pleure on rit.
Sur la terrasse, des cigarettes posthumes.
En salle 2B 56, le professeur ne fait plus le poids.
Au Crous, bientôt 3€30.
Au secrétariat, pause thé.

Au secrétariat, pause dîner.
Aux toilettes, on réfléchit au sens de la vie.
Au Crous, on expérimente plus qu’on se sustente.
Sur la terrasse, un briquet s’allume.
En salle 2B 56, le professeur s’assoit, les élèves sont rois.

Quentin Besnier

Dans la salle de classe, un élève se plaint.
Au resto U, la foule se regroupe.
Le hall est vide.
L’amphi aussi.
La cafétéria abrite les plus rapides.

La cafétéria offre sandwichs et boissons.
Dans la salle de classe, l’élève affamé patiente.
L’amphi est toujours vide.
Au resto U, les élèves mangent avec appétit.
Le hall se remplit.

Le hall, tout le monde y passe, personne n’y reste.
La cafétéria se vide à 14h.
Au resto U, les étudiants terminent leur repas.
Dans la salle de classe, l’élève savoure son sandwich.
L’amphi, toujours désert, mais plus pour longtemps.

L’amphi se remplit d’étudiants.
Le hall devient vide.
Dans la salle de classe, l’élève entame son dessert.
La cafétéria devient un foyer.
Au resto U, tout le monde s’en va.

Au resto U, le silence règne.
L’amphi devient bruyant.
La cafétéria se vide.
Le hall accueille les retardataires.
Dans la salle de classe, l’élève a toujours faim.

Anne-Perrine Fournier

Copernic, rentrée : bâtiment… OK, escalier…OK, étage…OK, salle…euh je suis déjà passée par là…
Rabelais, je marche tout droit et je tomberai dessus… OK, donc ce doit être ce bâtiment pointu…
Lavoisier, chimiste, philosophe et économiste français, rien que ça.
Bois de l’étang, c’est un bâtiment de la fac ? Ah oui ? Assez poétique comme nom…
L’IFI, I pour institut, F pour francilien et I pour ingénierie.

L’IFI, tant que l’on ne me demande pas de trouver ce bâtiment, ça ira.
Copernic, ces escalators fonctionneront-ils un jour ?
Bois de l’étang, une conférence, ça vous dit ? Ah non, trop loin !
Rabelais, arriverai-je un jour à ouvrir ces portes sans aide ?
Lavoisier, c’est lui qui a donné son nom à la loi de conservation de la masse.

Lavoisier, c’est lui qui a démis la théorie phlogistique.
L’IFI, noir sur blanc, sur le planning des examens, il va falloir se lever tôt pour trouver son chemin.
Rabelais, qu’est-ce qu’il fait chaud pour une bibliothèque !
Copernic, bâtiment, café, escalator, étage, salle : une routine s’installe.
Bois de l’étang, deux arbres, trois flaques d’eau.

Bois de l’étang, un nom aussi joli, pour un bâtiment gris.
Lavoisier, c’est lui qui a baptisé l’oxygène.
Copernic, c’est le centre de la cité Descartes, tous les étudiants tournent autour.
L’IFI, trouvé ! Ce n’est pas si loin de la gare si on ne se perd pas.
Rabelais, nota bene : penser à ramener les livres empruntés il y a deux mois…

Rabelais et fin d’année : examens.
Bois de l’étang et fin d’année : examens.
L’IFI et fin d’année : examens.
Lavoisier, c’est celui qui … ah c’est le nom d’un bâtiment de la cité Descartes ?
Copernic, affichage des résultats.

Clémence Forget

Anagrammes

La cité Descartes
Anagrammes
par Virginie Tahar
par Romain Menini
par Frédéric Forte
par Quentin Besnier

ECTS : île de tracas.


Cartes délicates.


dicta l’as secret.


s’éclate à crédits.

Tes écarts d’Alice.


Des lices à art, etc.


Et cristal à décès.

La cécité des arts.


Tas d’escalier, etc.


Acte sale, discret.


Actes, décalitres.

Si lascar détecté...

La cité Descartes
Anagrammes
par Delévacque Léa
par Alicia Pasquet
par Aurélie Munck
par Anne-Perrine Fournier

Cet art scie Sade !


ès CIA, c’est de l’art.

Arts : ce cas d’élite.


Le Cid est sa trace.

Ces traces de lait.

Décala tes écrits.


Écarte ça des lits.

La cité Descartes
Anagrammes
par Clémence Forget
par Mathilde Sansonnet

Accès de l’artiste.

Ça? Lettres acides…


Été: sac de cristal.


Ces ciels à têtard!

À la manière de Georges Perec

Batiment copernic : texte LCE

Le hall de Copernic, à la manière de l’incipit de La Vie mode d’emploi

Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans ce hall, celui de Copernic, un bâtiment de l’université de Marne-la-Vallée. Un hall qui ressemble à s’y méprendre à une étoile à multiples branches rejoignant immanquablement un même endroit, un même lieu : le cœur même du hall, sorte de sphère de verre. Il y a dans ce lieu une quantité impressionnante de changements qui s’opèrent à chaque instant, chaque minute, chaque seconde, microseconde. Les étudiants s’y meuvent à longueur de journée, se croisent, se saluent, s’attroupent devant les quatre distributeurs bleus, repartent, laissent la place à d’autres qui bougent les tables et les chaises. Les lumières, par centaines, accueillent et éclairent le chemin des occupants du hall. Ils sont Français, Espagnols, Allemands, Chinois ces occupants qui occupent l’espace d’un bref instant, et retrouvent peut-être un bout de chez eux en levant le visage vers les multiples drapeaux accrochés plus haut.

Oui, ça commencera ici : entre le réfectoire et l’amphithéâtre Maurice Gross, 5 boulevard Descartes. Un jeune homme, la vingtaine, guère plus, pousse les portes vitrées, emmitouflé dans son long manteau de laine gris.

Justine Pointeau

Oui cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans cet espace où les gens vont et viennent. Un air frais nous fait frissonner. C'est un hall si simple mais pourtant rempli de détails: des tables, des chaises, des lumières tombantes, des drapeaux, des vitres, des regards gênés, d'autres amoureux, des sourires et parfois même des pleurs.On se rencontre, on discute, on apprend.

Oui, ça commencera ici : à Champs-sur-Marne, Université Paris-Est-Marne-la-Vallée, bâtiment Copernic. Dans le hall, un peu perdue, une jeune fille regarde autour d'elle. Elle aperçoit un professeur avec un air sévère, traits fermés, antipathique, qui donne des frissons de peur. Mais en regardant plus attentivement, elle remarque un autre professeur sympathique et sociable qui discute avec tous les collègues qu'il croise.

Karina Safont

Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans ce vaste espace, tantôt vide, tantôt bondé de monde, qui est celui de tous les étudiants du bâtiment Copernic. Ce hall voit surgir à chaque instant des centaines d’étudiants qui ne s’attardent pas, ne font que passer. Venu des ascenseurs, des portes d’entrées, des escaliers, tout ce beau monde se bouscule, s’observe, se croise ou même se parle. Certains se posent sur les tables ou sur les ordinateurs pour étudier. D’autres se rendent à la cantine ou en cours. Cet espace est le seul lieu commun à tous ces étudiants, qui n’y prêtent pourtant guère attention. En effet, si l'on observe plus en détail, on peut y voir de petits arbustes près des escalators éteints qui bordent la bibliothèque. De plus, ce hall a une forme circulaire : il est impossible d’en voir tous les recoins sans en faire le tour. Personne ne regarde les drapeaux suspendus en hauteur, personne ne remarque que le plafond est fait de vitres qui laissent entrer la lumière du jour. Des lampes sont alignées parallèlement, au plafond. Ce hall est animé de bruits : de cris, de rires, de chuchotements… Il a été travaillé et bâti pour ces étudiants qui semblent ignorants et concentrés uniquement sur leur destination.

Oui, ça commencera ici : dans le hall du bâtiment Copernic, au milieu de l’allée centrale, entre les escalators et la bibliothèque, près des ascenseurs, où une jeune fille venue d’une autre université arrive pour la première fois. Ne connaissant personne et observant ce vaste espace, elle inspecte attentivement les moindres recoins de ce hall, calmement, sans se presser... Cette fille est vêtue d’une jupe de soie, de bottes mi-hautes et d’un bonnet blanc de laine. Ainsi, elle contemple la vie active de ce hall, extérieure à toute cette agitation.

Marine Correia

Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans ce lieu immense où chacun semble perdu. Des hommes et des femmes se croisent, se lancent des regards ou s'ignorent, parfois même ils se parlent. La forme circulaire du hall ne permet pas d'en voir tous les recoins. Il faut faire le tour pour tout voir. Faire le tour, prendre le temps. S'arrêter sur chaque détail alors que tous semblent si pressés. Ils sont guidés par leurs jambes. Ils ne réfléchissent même pas à l'endroit où ils vont. Mais au fond, savent-ils vraiment où ils vont ? Tout le monde se croise dans ce hall, des femmes, des hommes, des étrangers, ceux qui savent où ils veulent aller et ceux qui cherchent encore. Tout le monde se croise mais personne ne se voit. Il faudrait peut-être prendre le temps de s'arrêter. D'immenses fenêtres montent jusqu'au plafond et laissent entrer la lumière du jour. On y trouve les drapeaux du monde. Il suffit de lever la tête pour apercevoir toutes les opportunités, toutes les possibilités qui s'offrent à nous.

Oui, ça commencera ainsi : dans ce hall, au milieu de tous ces gens, sous ces drapeaux du monde. Une jeune femme traverse le hall et ne les aperçoit même pas. Elle est pressée et ne regarde que devant elle. Elle ne lève même pas les yeux et passe à côté de ce qui pourrait l'aider à choisir sa route.

Marine Fiévet

Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, d'une manière un peu conventionnelle, dans cette serre immense où se cultivent le savoir et la connaissance, où germent dans la tête de toutes ces pousses de grands projets d'avenir, où les plantes vertes et les arbres apportent une touche d'exotisme et les grandes baies vitrées une grande luminosité. Sa forme est particulière, à la fois circulaire et asymétrique. Dans ce gigantesque hall, tout est démultiplié : les lampes qui surplombent le plafond, les tables et les chaises disposées le long des murs pour ne pas encombrer le passage, les affiches publicitaires plus ou moins récentes, les distributeurs de nourriture illuminés, les ordinateurs prêts à l'emploi, les drapeaux colorés des pays du monde entier : un véritable fourre-tout où certains papillonnent pendant des heures. C'est l'entrée, là où plusieurs chemins s'offrent à nous pour accéder aux quatre étages du bâtiment, deux escalators (qui ne fonctionnent jamais), deux ascenseurs mais aussi plusieurs escaliers. C'est aussi un lieu de rencontre, de passage, commun à tous : professeurs, élèves, agents d'entretien, bibliothécaires, secrétaires… On s'y rencontre, se salue, se croise et se parle. Tout le monde est pressé d'en sortir mais malheureusement, pas d'y entrer.

Oui, ça commencera ici : dans ce hall, devant la cabine du photomaton. Une jeune femme d'une vingtaine d'années attend son tour, elle porte une veste en simili cuir, un jean un peu délavé et un pull à col roulé. Elle passe sa main dans ses longs cheveux bouclés puis se regarde dans un miroir de poche pour appliquer du rouge à lèvres sur ses fines lèvres gercées. Elle se refait une petite beauté avant de se faire photographier.

Ninon Vallier

Oui, cela pourrait commencer ainsi, ici, comme ça, dans l’entrée du hall principal. Après tout, le hall est le lieu du commencement par excellence. C’est un escargot de verre soutenu par des colonnes antiques où les masses se pressent ; peut-être à cause du froid. On ne reste pas dans un hall : on entre, on passe, on disparaît vers un autre étage, une autre salle, un autre couloir. On est à l’intérieur mais pas entièrement. Le hall est le lieu de l’instable, de l’imprécis, du transit constant. Les tables et les chaises y sont disposées, comme une invitation à s’installer. Mais on lui préférera le calme de la bibliothèque ou la chaleur des étages. Des affiches plus ou moins récentes sont accrochées le long des murs du couloir qui mènent aux ascenseurs : elles captent le regard pour être ensuite oubliées, ignorées.

Oui, ça commencera ici : dans ce hall où la crasse du plafond de verre ternit la clarté déjà faible de l’hiver. Un jeune étudiant s’y promène. Sûrement un première année, encore ignorant des secrets du lieu. Les machines à café semblent particulièrement l’attirer. La curiosité dans ses yeux laissera bientôt place à la lassitude quotidienne. Il glisse les mains dans les poches de son jean usé puis dans celles de son sweat à capuche gris. Les sourcils froncés, le jeune homme détourne son regard de la machine dans un soupir, passe la main dans ses cheveux bruns puis s’éloigne lentement avant de retrouver sa rêverie initiale. A 18 ans, on s’habitue vite à ces petites déceptions quotidiennes.

Vincent Tripoli

À supposer...

... qu’on me demande d’expliquer en long, en large et en travers - mais surtout en travers - en quoi consiste au juste la résidence de Frédéric Forte - dit FF à l’Oulipo (FF comme “forme fixe”, tiens tiens) - résidence dont l’idée a germé il y a environ un an tout rond sur le bitume de la Cité Descartes qui allait devenir le thème même de ladite résidence, je commencerais par préciser que FF n’est pas logé-nourri-blanchi par l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, contrairement à ce que le terme de “résidence” pourrait laisser entendre si on le prenait au pied de la lettre, mais qu’en revanche il - poète de l’espace à l’accent toulousain - tisse dans la Cité Descartes (rebaptisée pour l’occasion “Cité des cartes” en trois mot comme si l’on avait sauvagement guillotiné le philosophe), tisse donc, disais-je, une toile d’araignée dans laquelle viennent s’emmailloter une à une les disciplines (des lettres modernes à la géographie, de la géographie aux arts numériques, des arts numériques à l’histoire, de l’histoire à l’architecture, de l’architecture aux lettres modernes) tant et si bien que le fil de soie de l’écriture devient, jour après jour, semblable pour elles à L’Axe de la Terre, cône métallique monumental fier et rutilant, mystérieusement planté dans un rond-point du campus, et qui pointe - m’a-t-on appris récemment - l’étoile polaire.

Virginie Tahar

... que l’écriture mène à la vérité (et j’entends par là la véracité même), encore faut-il trouver un sujet d’inspiration fertile, car nous faire croire que la cité Descartes intéresse quelque quidam est bien essayé, non pas qu’elle soit dénuée de sens, et d’ailleurs rappelons qu’elle accueille de nombreux étudiants (pour certains venus de Chine!), toutefois avouons son aspect banlieusard, banal, estudiantin certes, mais sans réel intérêt pour l’humanité -eh oui- c‘est la raison pour laquelle nous écrivons, nous nous questionnons aujourd’hui, en pleine période de la journée où le cerveau est à l’état d’hébétude chronique, quand on attend tous de déguster les fameux cookies et lorsqu’on pourrait tout faire pour s’évader du quotidien et oublier l’université -grandement présente dans nos vies- mais non, Frédéric Forte placardé sur les murs est bien réel et notre sujet aussi, car celui qui ne pense rien de l’espace environnant, des lieux qu’il parcourt n’a pas d’humanité (poétique ou philosophique) puisque les réactions face à une même situation géographique seront toutes diverses et que chaque ressenti, chaque jugement, chaque pensée (consciente ou non) relève du caractère de l’être humain le plus développé à mon sens: sa RÉFLEXION.

Léa Delévacque

... que Frédéric Forte se promène ici et là, flânant et se dérobant dans cet espace, dans notre espace universitaire, carnet noir à la main, stylo sur l'oreille, et que, s'arrêtant soudainement, il ait trouvé un nouveau bâtiment, caché des, et par les autres, il s'en irait fièrement écrire un nouveau poème à forme nouvelle, à envoyer à on (moi en vérité) ne sait qui pour des raisons obscures, puisque ce n'est pas à première vue l'université qui se prêterait le plus à l'inspiration poétique, pour cela mieux vaut aller à Nice pour sa vue sur la mer, mais sans s'en approcher, pour éviter la déception à la vue des galets, il serait en effet plus malin d'aller se rafraîchir là-bas, plutôt que dans la noirceur de la Seine, cependant si votre principal problème est de vous rafraîchir, il vaut mieux prendre une glace, qui fort heureusement est disponible partout en France, et même plus loin encore, bien que vos larmes de déception en l'absence de sable blanc et chaud des plages niçoises puissent être aussi rafraîchissantes, et même désaltérantes, mais enfin, c'est ici qu'il a élu domicile pour l'année, donc supposons qu'il y ait de bonnes raisons (ce mystère reste encore à éclaircir).

Laura Bonnel

... que Frédéric Forte soit en réalité un espion toulousain qui veuille connaître les secrets de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et qui, par conséquent, s’installe en résidence ici même pour observer tous nos faits et gestes devant de petits écrans en mangeant des cacahuètes même si ce n’est pas trop son truc, il faudrait que sa couverture soit tout à fait parfaite et irréprochable sinon tout le monde découvrirait ses réelles intentions et il ne pourrait plus passer incognito que ce soit à l’atelier d’écriture ou quand il est tout simplement à la résidence écrivant ses poèmes et attendant nos multiples questions par rapport aux projets qu’il entreprend, dont il nous fait par ailleurs croire que ce sont des projets purement littéraires alors qu’on sait parfaitement qu’il travaille sur la fonte des glaciers en Alaska et sur la survie des phoques, phoques qu’il connaît bien puisqu’il en a adopté trois, eux aussi en résidence à Marne-la-Vallée, qui vivent dans un bassin construit par ses soins avec un toboggan géant pour aller les rejoindre lors de ses pauses au lieu de prendre un café comme tout le monde, car il aime la différence et cela nous l’avons compris quand, un jour qu’on venait sans bruit, on l’a entendu chanter la sérénade avec ses trois phoques pour public, et ce que nous avons compris c’est qu’il prépare cela dans le but de le présenter en fin d’année à “Lettres Vives”, moment de l’année qui lui tient particulièrement à cœur, accompagné de ses fidèles phoques soigneusement enveloppés dans une glacière Carrefour, vous comprenez alors notre impatience.

Marlène Hare

... qu’on me demande ici d’expliquer le rôle de Frédéric Forte, écrivain oulipien, dans sa résidence, je ressentirais sûrement, voire à coup sûr, une certaine gêne (dans le genre de celle qu’on ressent lorsqu’on a oublié de faire ses devoirs et que la prof nous demande justement de donner la solution, devant tout le monde) parce que je ne sais absolument pas ce qu’est une résidence, ou du moins pour moi il s’agit d’un ensemble de bâtiments où l’on vit, c’est pourquoi si on me demandait ce que fait Frédéric Forte dans cette résidence je ne pourrais pas répondre autrement qu’avec un sourire commercial et un air faussement assuré quelque chose du genre “Oh, bien des choses, tellement de choses qu’il m’est impossible de vous en faire la liste exacte”, ce que je compléterais, pour éviter tout risque de questions supplémentaires, par une fuite pure et dure au plus loin de la personne m’ayant posé cette fichu question !

Alicia Pasquet

... qu’on me demande ce que fabrique vraiment Frédéric Forte avec sa résidence, je dirais que je ne sais pas, que je ne suis pas sûr, qu’il n’y a rien de certain, qu’il complote peut-être secrètement pour prendre le pouvoir sur le campus dans le but futur d’assouvir le monde, mais surtout pour avoir la main-d’œuvre nécessaire afin de réaliser son grand rêve qui consiste à créer plus de 7 milliards de bristols, c’est-à-dire un pour chaque membre de l’humanité, et d’en faire une lecture publique chaque jour, poussant ainsi le vice jusqu’à donner à chaque bristol le nom de son habitant, tâche difficile si l’on considère l’ampleur du travail et l’aspect changeant de la population mondiale, tout ça dans le but de réunir les hommes autour d’une même religion, le bristolisme, hypothèse qui paraît toutefois peu envisageable, voire improbable, si l’on se rappelle qu’elle n’est défendue que par des sectes adeptes des complots en tout genre, comme celle des “chamens” qui se sont notamment fait connaître par leur théorie d’un complot de chats, aussi mignons que maléfiques, qui se réuniraient en secret la nuit sur les réseaux sociaux et YouTube ainsi que dans les restaurants “fast food”, ce qui expliquerait, au passage, la piètre qualité de la nourriture et l’hygiène pour le moins douteuse dont certains clients ont été témoins, hypothèse peu probable donc, surtout si l’on se rappelle que les mots, matière privilégiée de l’écrivain n‘ont de maléfiques que l’addiction qu’ils provoquent, ce qui constituerait un danger pour les médias et leurs émissions d’aujourd’hui qui viseraient à abrutir la population pour amasser toujours plus d’argent, ce qui vraiment n’est qu’une supposition.

Quentin Besnier

... qu’on me demande ici d’expliquer le rôle de la résidence de Frédéric Forte, dont je ne connais pas le nom, ou encore le rôle de Frédéric Forte lui-même dans cette résidence qui se tient sur le Campus de la Cité Descartes, je choisirais de répondre que je ne sais pas, quoiqu’il s’agisse sans aucun doute (enfin, du moins je pense) d’une résidence permettant une approche des textes mais également de l’écriture, où l’on nous demande de travailler diverses formes de l’écriture et ce, que ce soit avec des contraintes (ce qui peut souvent poser problème) ou bien sans (ce qui peut également poser problème étant donné le fait que la liberté peut être une contrainte à elle seule), ou encore de travailler sur des exemples d’écrivains faisant partie de l’Oulipo comme Frédéric Forte d'ailleurs (quelle coïncidence) ou Hervé Le Tellier, tous deux mettant nos cerveaux d’étudiants en ébullition afin que nous soyons dignes de leur arriver à la cheville parce qu’ils sont munis de talent, même si souvent, il n’est pas toujours facile de les suivre dans leurs exercices d’écritures où rigueur et génie sont au rendez-vous.

Aurélie Munck

... que je sois un jour en résidence universitaire, je pourrais passer 70% de mon temps à me consacrer à ma passion qui est l’écriture, tandis que les 30% restants seraient utilisés dans un but pédagogique, pour rencontrer des étudiants et animer des ateliers au sein desquels nous explorerions l’écriture à travers un thème convenu qui nous ouvrirait au monde grâce au partage et à la richesse que chacun amènerait dans ledit atelier — sans cependant négliger de contenter l’appétit de tous par un goûter majestueux composé de cookies, de tartes, de bûches, de bonbons, de brownies et diverses autres gâteaux et délices cuisinés avec soin par les meilleurs pâtissiers de l’université, et savourés par tous les estomacs et les papilles salivantes prêtes à ingurgiter cet amoncellement de nourriture — que j’animerais en compagnie de divers professeurs, tâchant de proposer des jeux d’écritures divertissants et intéressants pour plaire aux élèves studieux, curieux et avide de savoir, et élargir leur pensée et leur connaissance des procédés d’écriture existants — qui leur permettront peut-être, dans un futur proche, d’envisager leur propre écriture sous un nouvel angle — tout en me tenant à leur disposition pour toute interview improvisée ou question éventuelle, faisant de mon mieux pour les aider à avancer, à se trouver dans ce monde gigantesque où l’homme n’est rien d’autre qu’une fourmi, un point dans l’univers et même moins, et où ils doivent se sentir perdus car je serais déjà passé par là et je connaitrais leurs doutes, leurs peurs, leurs appréhensions, et pourrais les rassurer sur le fait que rien n’est jamais joué et que leur avenir n’est jamais défini, qu’ils sont jeunes et ont encore le temps d’apprendre à se connaître et à se construire, le temps de se trouver et d’avancer, de tomber et de se relever pour finalement se retrouver encore et encore sans jamais s’arrêter.

Anne-Perrine Fournier

... qu’on me demande ici d’expliquer ce qu’est la résidence de Frédéric Forte - dont je ne sais si elle est nommée par un sobriquet plus précis ou attrayant - je resterais certainement un long moment les yeux dans le vide, voire les yeux bien vides, le regard tourné vers tout mais surtout rien, cherchant quoi penser, me demandant réellement ce qu’est cette résidence, qui, je le sais bien, ne désigne pas le fait que Frédéric Forte a pris Copernic comme nouvel appartement (bien que cela pourrait être marrant d’installer un salon dans la salle 2B056, une cuisine en 2B042 et ainsi de suite dans toutes les salles de la fac (idée sympathique et judicieuse si l’on pense au loyer de zéro euros qu’il aurait à payer)) mais qu’il a un projet en référence à la cité Descartes, donc en rapport avec un espace où pullulent des centaines de centaines d’étudiants qui, peut-être, lui rappellent sa jeunesse, ainsi son projet serait de rajeunir en coexistant avec des jeunes - faisant de Copernic sa fontaine de jouvence - mais ce projet étant irréalisable, ou du moins bien utopique, il semblerait que son réel projet soit en fait lié à l’écriture, puisque, eh oui il ne faudrait pas l’oublier, c’est un écrivain Oulipien qui, à l’instant, nous contraint d’écrire un À supposer sur son projet de résidence (donc sur lui, le vilain Narcisse) qui prendra la forme de textes parsemant la Cité Descartes, s’incrustant dans le pavé sur lequel des gens marcheront, danseront, cracheront, roulerons, mangerons (qui sait?) cent ans plus tard, et pourront encore lire de merveilleux textes d’illustres inconnus ayant participé à ce projet qui, pour l’instant, à en juger par les regards perplexes ou plutôt perdus de la salle, reste très flou et très opaque pour quiconque n’est pas Frédéric Forte.

Mathilde Sansonnet

... qu’on me demande en quoi consiste la résidence de Frédéric Forte, ce qui est un projet plus ou moins mystérieux au premier abord quoi qu’en disent les gens, même si ce n’est pas la première fois qu’un écrivain s’installe - plutôt, fait comme chez lui pendant un an - dans un espace public, la preuve, la romancière Maylis de Kerangal a fait exactement la même chose que Frédéric Forte l’année dernière à l’université Paris 8 avec des étudiants de master 2 de création littéraire, mais eux leurs textes sont publiés dans un vrai livre et distribués lors du fameux festival Hors Limites, à côté on est des débutants, cependant revenons à notre sujet, enfin le sujet que l’on nous a imposé, donc si je devais un jour tenter d’éclaircir la résidence “Cité des Cartes”, je dirais qu’il s’agit d’une entreprise à la fois personnelle et collective dans le but de découvrir de nouvelles perspectives - ce qui est une définition on ne peut plus vague - mais surtout de s’imprégner d’un lieu considéré comme réservoir d’idées poétiques, dans notre cas la cité Descartes - notez au passage le jeu de mots, simple comme bonjour à l’origine du nom de ladite résidence - de la promouvoir en l’abordant par de multiples biais, par exemple poétique, géographique, culturel, linguistique, historique, météorologique, architectural, touristique et pourquoi pas gastronomique, tout en organisant des rencontres, des ateliers d’écriture, des apéritifs, sous prétexte de réfléchir à ce territoire et plus largement à l’est parisien, bref, Frédéric Forte s’est pris une année sabbatique pour essayer de retrouver l’inspiration parmi nous, c’est assez clair, non ?

Claire Guillaume

... que je ne connaisse pas la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, alors je pourrais lui attribuer mille et une merveilles, dire que ses habitants la chérissent, qu’ils prennent soin d’elle et qu’en retour, elle leur offre les plus grandes des surprises, comme le parc Disneyland Paris, avec Mickey et tous ses amis : Minnie, Pluto, Dingo, Donald, Tic et Tac, Daisy, Picsou, Riri, Fifi, Loulou ou Buzz l’éclair, Woody, les aliens verts et leur grappin adoré, je pourrais alors dire que cette ville, à priori nouvelle, a une université prestigieuse, l’UPEM, qui compte quelque centaines d’étudiants venant des quatre coins du globe, ou bien je pourrais l’enfoncer plus bas que terre, comme l’est son RER, machine ronronnante, mal odorante, contenant virus, microbes, déchets, mais que, très étrangement, toute personne habitant ou non dans cette ville nouvelle, prend et en bénirait presque l’existence, mais comme nous supposons que je ne connaisse pas la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, je pourrais n’avoir dit que des inepties, alors la vérité la voici : que je connaisse ou non cette ville nouvelle, mon jugement ne vaut rien, alors faites-vous en plutôt un.

Justine Pointeau

... que l’on me demande d’écrire sur la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, je souhaiterais, plus que de décrire la nouveauté que je ne connais pas, inventer un nouveau monde, en imaginant comment réutiliser, avec justesse, toutes les attractions non rentables depuis déjà bien longtemps, ce que tout un chacun, et les boursicotiers en premier lieu, pourraient confirmer, d’Eurodisneyland, dont les voitures de manège, ainsi recyclées, feraient sans aucun doute des transports aussi gracieux qu’écologiques, en particulier le fameux petit train de la mine, facilement reconvertible en moyen de circulation pour les touristes désireux de visiter la ville, ou pour les personnes âgées trop fatiguées pour se déplacer à pied et ayant toutefois besoin de faire leurs courses, sans oublier la maison hantée ou le château de la Belle au Bois Dormant, qui permettraient de reloger tous les désireux de lieux sortant de l’ordinaire mais aussi, et enfin de façon convenable, les trop nombreuses familles Roms parquées depuis des lustres dans leurs campements insalubres, et qui pourraient en outre confier, quand ils partent gagner leur croûte, leurs enfants aux baby-sitters idéaux, à savoir Mickey, Donal et tous leurs amis, qui, au lieu de devoir prendre des poses aussi ridicules qu’hiératiques avec les visiteurs du parc, pourraient de cette façon amuser un peu les habituels oubliés des rêves américains – tout comme européens.

Claire Colin